Ouvrage abandonné

Pour ce troisième article consacré à la marqueterie de bois, j'ai décidé de publier quelques photos d'un projet de marqueterie qui n'aura malheureusement pas pu être réalisé.
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Certains créateurs, artisans ou artistes n'oseront jamais dévoiler leur œuvres non achevées, mais j'ai choisis de vous montrez toutes les étapes d'un projet de création de marqueterie qui pourtant, avait bien commencé. 

Au départ, j'ai voulu rendre hommage au film dont je suis allé voir au cinéma, WonderWoman. Une séquence très précise de ce chef d'oeuvre m'avait touché, ce qui m'avait donné envie de reproduire en pièces de bois extrêmement fins, le torse de la super-héroïne. 

J'ai réunis toute les principales phases traditionnelles dans le respect de l'art :




D'abord, un projet débute toujours par une étude en trois parties distincts : le crayonnage, le calquage et le coloriage. Chaque pièce sont méthodiquement légendées par des chiffres qui représentent une essence de bois. 

La pratique peut alors vraiment commencée :






Cela peut paraître répugnant pour certains, mais important pour d'autres. De bon matin, de très bonne heure, je suis allé récupérer de la graisse de bovin chez le boucher. Ce procédé permet de dégraisser la lame de scie au cours de la découpe de pièce pour éviter l'échauffement du chantournage, pour qu'elle ne se casse. La graisse animal est badigeonnée sur du papier-journal, puis stocker dans une boite à l'abris de la lumière.



La préparation des paquets séparés et de la découpes de toute les éléments auront durées deux jours et demie. 



Après une longue étape de découpage, arrive l'ombrage. Ce sable si fin et non-calcaire, est le sable de Fontainebleau. Il permet de brunir les pièces en les trempant dans le sable...


...Voici le résultat attendu : la source de chaleur émit par le sable donne à l'élément un aspect ombré.





Après le trempage au sable chaud de Fontainebleau, c'est au tour de l'incrustation, du mastique et du nettoyage avant le collage.


Tout avait été mis en oeuvre pour un collage sous presse parfait....












Au cours du nettoyage après vingt-quatre heures de collage sous presse, j'ai constaté que la planéité ne présentée pas de défauts particuliers. En respectant minutieusement la progression du nettoyage, toutes les pièces se sont rétractées et décollées malgré les entretiens de restauration pour éviter l'impossible, mais... .

La marqueterie n'a pas pu être achevée, il y avait beaucoup trop d'irrégularités et de différences d'épaisseurs selon les essences utilisées. J'aurai aimé finir cet ouvrage pour l'exposer en vitrine, hélas. 


La méthode de l'élément par élément relève d'une complexité irréprochable. Tout d'abord, toute les pièces sont découpées séparément,  on ne sait jamais si elles vont pouvoir s'assembler sans forcer. C'est toute la difficulté de cette technique qui est la plus usitée dans le domaine de la marqueterie.

J'apprends de me erreurs

En un peu plus de dix ans après, je me suis relancé dans cette méthode complexe mais intéressante, le temps pour ce travail m'avait pris trois semaines. J'en reste déçu mais je choisis de revenir vers la première technique de la superposition, qui est plus facile puisque toute les feuilles de placages sont découpées en même temps en un seul paquet. 

Je jouerai avec des tons plus foncés et plus clairs pour un effet d'optique plus précis.

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